La sédentarité constitue l’un des principaux facteurs de risque des modes de vie occidentaux. Travail au bureau avec un ordinateur, temps passé à regarder la télévision ou devant un écran de smartphone : nous ne bougeons pas assez et cela a un impact concret et direct sur notre santé. Face à une situation qui ne cesse d’empirer, le gouvernement a lancé sa Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024 en partant du principe que la pratique des Activités Physiques et Sportives (APS) est avant tout une démarche de santé publique.
La sédentarité, un problème de santé publique
La sédentarité : le grand mal des sociétés occidentales
La lutte contre la sédentarité et l’ensemble des pathologies chroniques qui y sont associées est devenue un enjeu de santé publique. En France, et dans le monde occidental dans son ensemble, une part grandissante de personnes ne fait pas assez d’exercice au quotidien. Un mal qui touche de plus en plus les jeunes.
Les causes de cet état de fait sont multifactorielles, mais ont tous trait à nos modes de vie, où la dimension physique a fortement régressé en milieu professionnel comme à la maison. Le confort apporté par les innovations technologiques a pourtant un effet pervers : la sédentarité.
Une sédentarité qui est responsable de problèmes de santé publique nouveaux, pouvant aller des simples maux de dos à l’obésité, en passant par des pathologies lourdes de type diabète ou problèmes cardiaques. L’Organisation mondiale de la Santé lui attribue deux millions de décès par an !
En France, le gouvernement monte au créneau
En France, le gouvernement a mis en œuvre depuis plusieurs années des politiques pour encourager la pratique du sport afin de compenser les risques de la sédentarité induits par nos modes de vie.
En 2019, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, et celle des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ont présenté une Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024 qui se positionne nettement sur la question de la lutte contre la sédentarité.
Inscrite dans le plan national de santé publique « Priorité Prévention », la Stratégie Nationale Sport Santé porte l’ambition de (re)mettre les Français en mouvement sur tous les territoires. Elle vise aussi à déployer des pratiques adaptées accessibles et encadrées et à faire reconnaitre le rôle majeur des Activités Physiques et Sportives (APS) pour la santé physique et mentale.
Running : 30% de risques de moins de décès prématuré
Le sport : un atout santé sous-estimé
La Stratégie Nationale Sport Santé 2019-2024 s’inscrit dans les pas du Plan National de prévention par l’Activité Physique ou Sportive (PNAPS) dévoilé en 2008 et qui prévoyait déjà de faire du sport un atout santé pour limiter les effets négatifs de la sédentarité.
Le PNAPS recommandait notamment de lutter contre la sédentarité en favorisant toutes les conditions de l’accès du plus grand nombre à l’activité physique ou sportive en mettant clairement en corrélation les bienfaits de l’activité physique sur la santé.
Face à une population qui n’est pas nécessairement bien informée sur les dangers de la sédentarité et les atouts du sport, il prévoyait de développer des réseaux régionaux de sport-santé, de faciliter la pratique d’une activité physique régulière, adaptée et progressive, par les seniors, les sédentaires ou les personnes atteintes d’une pathologie chronique, d’une maladie rare ou d’un handicap.
Des bienfaits prouvés pour la santé des coureurs
Parmi les activités physiques, la course à pied a de nombreux atouts à faire valoir en matière de santé. Selon une étude publiée en mars 2018 dans la revue Progress in cardiovascular diseases, les coureurs ont 30% de risques de décès prématurés de moins, et 45% de risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire de moins que les personnes inactives.
Selon la même étude, l’espérance de vie d’un runner est supérieure de trois ans à celle d’une personne sédentaire. Autant d’éléments qui invitent à considérer la course à pied comme une pièce centrale des stratégies de santé publique pour lutter contre la sédentarité.
Le running pour optimiser la qualité de vie
Le running en prévention primaire
En matière de lutte contre les effets néfastes de la sédentarité, le running intervient surtout en prévention primaire, c’est-à-dire avant l’apparition des premiers symptômes, et même de la pathologie. C’est une activité qui, faite régulièrement, permet d’éviter nombres de problèmes bénins ou graves.
La course à pied augmente l’endurance (capacité cardio-respiratoire) et la force musculaire de ceux qui la pratiquent ; c’est une activité qui améliore la circulation vasculaire, réduit les risques de surpoids, de stress et d’anxiété tout en luttant contre l’isolement social.
Au fil des ans et lorsque les personnes prennent de l’âge, il s’agit également d’un facteur qui prolonge l’autonomie des seniors et bonifie leur qualité de vie.
La e-santé pour accompagner les coureurs
Les nouvelles technologies ont un rôle à jouer pour accompagner les runners, quel que soit leur niveau et la fréquence de leurs sorties, en leur proposant un suivi personnalisé et en temps réel de leur activité.
C’est notamment le cas de l’application Running Care, première application e-santé dédiée aux coureurs, qui propose des conseils, diagnostics et programmes de soin personnalisés afin que les coureurs puisse prévenir et soigner leurs douleurs ou blessures.
Dans une société où la sédentarité progresse toujours plus, il est indispensable de bouger et d’adopter les bons réflexes pour notre santé. Le sport, et notamment le running, est un formidable moyen de garder la forme ou de se remettre en forme. Dans cette logique, des applications de e-santé permettent d’accompagner les utilisateurs pour optimiser leurs exercices, éviter les blessures et récupérer au mieux.

Camille est un chercheur accompli et un communicateur scientifique passionné, spécialisé dans divers domaines allant de l’astrophysique aux neurosciences cognitives.